Mamma Africa

La mamma è seduta su una sedia traballante. Le mani sono incrociate nel grembo. Il viso è stanco, le rughe intorno alla bocca sono leggermente pronunciate e scendono lungo il mento come schiacciate dalla gravità. Il peso è qualcosa che si sente. Il peso di una schiena abituata ad inarcarsi troppe volte e troppo spesso: per il lavoro, per prendere in braccio un bambino. La sua benda è colorata: una striscia di cerchi e una striscia di triangoli; una striscia di cerchi e una striscia di triangoli. Da quell’arcobaleno di stoffa sbucano fuori delle treccine nere, che si posano, delicatamente, sulla schiena. È arrivata a piedi a scuola, l’hanno convocata per parlare. È seria, forse preoccupata. Ogni volta che la porta si apre, guarda dritto negli occhi la persona che sta per entrare nella stanza. Non è intimorita, le mamme qui non conoscono il timore. È fiera. Per venire a scuola si è messa la gonna blu e la maglia a maniche corte rossa. Si è dispiaciuta di non poter mettere le scarpe blu. Ha messo quelle nere. Stonano, ma ha solo quelle. Le dita si sfregano fra di loro, i pollici cominciano a rincorrersi. Le labbra carnose si inumidiscono al passaggio della lingua. Fa caldo, fa un caldo incredibile qui a Nairobi. È soffocante: si impregna nei vestiti, tra i capelli. Ma lei è leggera. Seria ma leggera. Ed ecco che arriva la sua bambina. In realtà ha tredici anni. Qui avere tredici anni significa essere donna. Non per lei. Per lei, rimane sempre la sua bambina. Arriva sorridente. È felice. La mamma non si scompone: non l’abbraccia, non le dice nulla. Arriva il preside. L’esame è stato passato a pieni voti. La sua è una ragazza dalle competenze e dalle capacità fuori dalla norma.

Quanto fa male una gioia che viene ferita? Quanto è terribile un lieto fine che non ha nessuna conseguenza? Maledetto il giorno in cui si è deciso che l’arcobaleno non potesse uscire fuori senza la pioggia. Maledetto quel giorno. E allora la benda colorata scuote la testa; un sorriso si fa spazio tra le rughe e la fronte si distende. È felice, ma dalla penombra degli occhi si vede che si tratta di una felicità amara. Il retrogusto appesantisce: è un altro peso da portare su quella schiena curva. Si alza, ringrazia, ed esce insieme alla figlia. Saluta tutti, composta. La sua integrità e il suo orgoglio le permettono di non passare inosservata. Tutti si voltano per guardarla, mentre lei pensa che non avrebbe proprio dovuto mettere quelle scarpe nere. Ma purtroppo erano le sole che aveva. Escono dalla scuola. C’è solo il silenzio. Le lacrime arrivano agli occhi della mamma, che non si scompone. La figlia è felice ma pacata. Tutta la mamma. Non c’è bisogno di parlare: si sa perfettamente che questo bel voto non significa nulla per il futuro. Si sa perfettamente che i soldi, per continuare gli studi, non ci sono. Non c’è bisogno di aggiungere nulla. E quindi si va avanti, si torna a casa sotto il sole africano che appesantisce, fino a quando non arrivano delle amiche della figlia vicino a lei. Si congratulano: è stata la migliore a passare l’esame finale. La migliore come sempre.

E la mamma indietreggia per guardare la scena. I suoi occhi ora albeggiano, mentre la sua testa, ormai china, tramonta sotto quell’immensa collina: è la sua gobba, dalla quale, un peso, per un attimo, è svanito.

Mama Africa

The mother is sitting on a wobbly chair. Her hands are crossed in her lap. Her face is tired, the wrinkles around her mouth are slightly pronounced and run down the chin as if crushed by gravity. The weight is something you can feel. The weight of a back used to arching too many times and too often: for work or to hold a child. Her dressing is coloured: a strip of circles and a strip of triangles; a strip of circles and a strip of triangles. Little black braids come out of the rainbow of cloth, which rest gently on her back. She walked to school and has been summoned to talk. She is serious, perhaps worried. Every time the door opens, she looks straight into the eyes of the person about to enter the room. She is not intimidated, mothers here do not know fear. She is proud. She wore a blue skirt and a red short-sleeved shirt to go to school. She was sorry she couldn’t wear blue shoes. She wore the black ones. They clash, but that is all she has. Her fingers rub against each other, her thumbs begin to chase each other. Her full lips moisten at the passage of her tongue. It is hot, incredibly hot here in Nairobi. It is stifling: it soaks into her clothes, into her hair. Nevertheless, she is cheerful. Serious but cheerful. And here comes her little girl. She is actually thirteen years old. Being thirteen here means being a woman. Not for her mother. For her, she is still a little girl. She arrives smiling. She is happy. Her mother doesn’t get upset: she doesn’t hug her, doesn’t say anything. The headmaster arrives. She passed her exam with the best mark. Her daughter has extraordinary skills and abilities. How much is hurtful when your joy hurts? How terrible is a happy ending that has no future? The day when it was decided that the rainbow could not come out without the rain was an ill-fated one. Curse that day. And so the coloured dressing shakes its head; a smile goes out among the wrinkles and the forehead relaxes. She is happy, but from the dimness of her eyes we can see that it is a bitter happiness. The aftertaste weighs her down: it is another burden to carry on that curved back. She gets up, says thank you, and leaves with her daughter. She greets everyone. Her integrity and pride allow her not to go unnoticed. Everyone turns to look at her, while she thinks that she should not have worn those black shoes at all. But unfortunately, they were the only ones she had. They leave the school. There is only silence. Tears well up in the eyes of the mother, who does not flinch. Her daughter is happy but calm. Like her mother. There is no need to talk: they know that this good mark means nothing for her future. They know perfectly well that there is no money to continue their studies. There is no need to add anything. Therefore, they go on, they go home under the African sun that weighs them down, until some of her daughter’s friends arrive next to her. They congratulate her: she was the best to pass the final exam. The best as always.

And the mother steps back to look at the scene. Her eyes are now dawning, while her head, bowed, sets beneath that immense hill: it is her hump, from which, for a moment, a weight has vanished.

Maman l’Afrique

La mère est assise sur une chaise bancale. Ses mains sont croisées sur ses genoux. Le visage a l’air fatigué, les rides autour de la bouche sont légèrement prononcées et descendent le long du menton comme si elles étaient écrasées par la gravité. Le poids est une chose qu’on ressent. Le poids d’un dos qui courbe trop de fois et trop souvent : pour travailler, pour tenir un enfant. Son bandage est coloré : une bande de cercles et une bande de triangles ; une bande de cercles et une bande de triangles. De l’arc-en-ciel de tissu sortent de petites tresses noires, qui reposent délicatement sur son dos. Elle a marché jusqu’à l’école et a été convoqué pour parler. Elle est sérieuse, peut-être inquiète. Chaque fois que la porte s’ouvre, elle regarde droit dans les yeux de la personne qui va entrer dans la pièce. Elle n’est pas intimidée, les mères ici ne connaissent pas la peur. Elle est fière. Pour se rendre à l’école, elle a décidé de porter une jupe bleue et une chemise rouge à manches courtes. Elle était désolée de ne pas pouvoir porter de chaussures bleues. Elle en portait des noires. Ils s’affrontent, mais c’est tout ce qu’elle a. Ses doigts se frottent l’un contre l’autre, ses pouces commencent à se poursuivre l’un l’autre. Ses lèvres pleines s’humidifient au passage de sa langue. Il fait chaud, incroyablement chaud ici à Nairobi. Elle est étouffante : elle s’infiltre dans ses vêtements, dans ses cheveux. Mais elle est légère. Sérieuse mais légère. Et voilà sa petite fille. Elle a en fait treize ans. Ici, être treize signifie être une femme. Pas pour sa maman. Pour elle, elle est toujours sa petite fille. Elle entre en souriant. Elle est heureuse. Sa mère ne s’énerve pas : elle ne la prend pas dans ses bras, ne dit rien. Le proviseur arrive. Elle a passé l’examen avec mention très bien. C’est une fille aux compétences et aux capacités extraordinaires. A quel point cela fait-il mal de voir sa joie blessée ? Comment une fin heureuse sans conséquences peut-elle être terrible ? Maudit soit le jour où on a décidé que l’arc-en-ciel ne pouvait pas sortir sans la pluie. Maudite soit ce jour-là. Et ainsi, le bandage coloré secoue la tête, un sourire fait de la place entre les rides et le front se détend. Elle est contente, mais l’obscurité dans ses yeux nous montre que c’est un bonheur amer. L’arrière-goût lui pèse : c’est un fardeau de plus à porter sur ce dos courbé. Elle se lève, remercie, et part avec sa fille. Elle salue tout le monde, posée. Son intégrité et sa fierté lui permettent de ne pas passer inaperçue. Tout le monde se retourne pour la regarder, tandis qu’elle pense qu’elle n’aurait pas dû porter ces chaussures noires du tout. Mais malheureusement, c’étaient les seules qu’elle avait. Elles quittent l’école. Il n’y a que le silence. Les larmes coulent dans les yeux de la mère, qui ne se laisse pas impressionner. La fille est heureuse mais calme. Exactement comme sa maman. Il ne sert à rien de parler : on sait parfaitement que cette bonne note ne signifie rien pour l’avenir. Elles savent parfaitement qu’il n’y a pas d’argent pour poursuivre les études. Il n’est pas nécessaire d’ajouter quoi que ce soit. Et ainsi elles continuent, elles rentrent chez elles sous le soleil africain qui leur pèse, jusqu’à ce que des amis de sa fille arrivent à côté d’elle. Ils la félicitent : elle a été la meilleure à passer l’examen final. La meilleure, comme toujours.

Et la mère se retire pour regarder la scène. Ses yeux s’éveillent maintenant, tandis que sa tête, inclinée, se pose sous cette immense colline : c’est sa bosse, de laquelle, pour un instant, un poids a disparu.

Mamã África

A mãe está sentada numa cadeira trémula. As suas mãos estão cruzadas sobre o seu colo. O rosto está cansado, as rugas à volta da boca são ligeiramente pronunciadas e correm pelo queixo como se estivessem esmagadas pela gravidade. O peso é algo que se pode sentir. O peso de um dorso habituado a arquear-se demasiadas vezes e com demasiada frequência: para o trabalho, para pegar numa criança. O seu lenço é colorido: uma tira de círculos e uma tira de triângulos; uma tira de círculos e uma tira de triângulos. Do arco-íris do tecido saem pequenas tranças pretas, que se pousam suavemente nas suas costas. Ela caminhou para a escola e foi convocada para falar. Está séria, talvez preocupada. Cada vez que a porta se abre, ela olha diretamente nos olhos da pessoa prestes a entrar na sala. Não é intimidada, as mães aqui não conhecem o medo. Está orgulhosa. Usava uma saia azul e uma camisa vermelha de manga curta. Lamentava não poder usar sapatos azuis. Usava pretos. Destoam, mas isso é tudo o que ela tem. Os seus dedos esfregam-se uns contra os outros, os seus polegares começam a perseguir-se uns aos outros. Os seus lábios carnudos humedecem à passagem da sua língua. Está calor, incrivelmente quente aqui em Nairobi. É sufocante: impregna a roupa, o cabelo. Mas ela é leve. Séria mas leve. E aí vem a sua filhinha. Ela tem na realidade treze anos de idade. Aqui ser treze significa ser uma mulher. Não para ela. Para ela, ela ainda é a sua menina. Ela chega com um sorriso. Ela está feliz. A sua mãe não se movimenta: ela não a abraça, não diz nada. Chega o diretor. Ela passou no exame com distinção. A sua é uma rapariga de competências e capacidades fora do comum.

Quanto é que dói ver a sua alegria ferida? Quão terrível é um final feliz que não tem consequências? Maldito o dia em que foi decidido que o arco-íris não poderia sair sem a chuva. Maldito seja esse dia. E assim ela abana a cabeça; um sorriso deixa espaço entre as rugas e a testa relaxa. Ele está feliz, mas pela sua sombra de olhos pode-se ver que é uma felicidade amarga. O retrogosto é pesado: é mais um fardo para continuar aquela curva de costas. Ela levanta-se, diz obrigada, e parte com a sua filha. Saúda todos, composta. A sua integridade e orgulho permitem que não passe despercebida. Todos se viram para olhar para ela, enquanto ela pensa que realmente não devia ter usado aqueles sapatos pretos. Mas infelizmente eram os únicos que tinha. Deixam a escola. Só há silêncio. As lágrimas são bem visíveis nos olhos da mãe, que é inabalável. A filha está feliz mas calma. É tal e qual a mãe. Não é necessário falar: sabe perfeitamente bem que esta boa nota não significa nada para o futuro. Elas sabem perfeitamente que não há dinheiro para continuar os estudos. Não é necessário acrescentar nada. E assim vai-se para casa sob o sol africano que pesa, até que alguns dos amigos da sua filha cheguem ao seu lado. Felicitam-na: ela foi a melhor a passar no exame final. A melhor como sempre.

E a mãe dá um passo atrás para olhar a cena. Os seus olhos estão agora a amanhecer, enquanto a sua cabeça, agora curvada, se põe debaixo daquela imensa colina: é a sua corcunda, da qual, por um momento, desapareceu um peso.

Mama Afrika

Die Mutter sitzt auf einem wackeligen Stuhl. Ihre Hände sind auf den Knien gefaltet. Das Gesicht sieht müde aus, die Falten um ihren Mund sind leicht ausgeprägt und laufen am Kinn entlang, so als ob sie von der Schwerkraft nach unten gezogen würden. Das Gewicht ist etwas, das man spürt. Das Gewicht eines Rückens, der sich zu oft und zu stark krümmt: bei der Arbeit, beim Halten eines Kindes. Ihr Kopftuch ist bunt: ein Streifen aus Kreisen und ein Streifen aus Dreiecken. Aus dem regenbogenfarbenen Stoff treten kleine schwarze Zöpfe, die sanft auf ihrem Rücken aufliegen, hervor.

Sie ist den ganzen Weg zur Schule gelaufen und wurde dort zum Gespräch gebeten. Sie ist ernst, vielleicht sogar etwas besorgt. Jedes Mal, wenn sich die Tür öffnet, schaut sie der Person, die den Raum betreten wird, direkt in die Augen. Sie ist nicht eingeschüchtert, die Mütter hier kennen keine Angst. Sie ist stolz. Für den Weg zur Schule hat sie sich entschieden, einen blauen Rock und ein rotes kurzärmeliges Hemd zu tragen. Es tut ihr leid, dass sie keine blauen Schuhe tragen kann. Sie trägt schwarze. Sie passen zwar nicht wirklich dazu, aber das ist alles, was sie hat. Ihre Finger reiben aneinander, sie beginnt, mit ihren Daumen zu spielen. Ihre vollen Lippen sind trocken, sie befeuchtet sie mit ihrer Zunge. Es ist heiß, unglaublich heiß hier in Nairobi. Die Hitze ist erdrückend: Sie dringt durch ihre Kleidung, in ihr Haar. Aber sie fühlt sich leicht. Ihre Miene ist ernst, doch sie strahlt trotzdem Leichtigkeit aus.

Und da ist sie, ihre kleine Tochter. Sie ist eigentlich schon dreizehn Jahre alt. Dreizehn zu sein bedeutet hier, eine Frau zu sein. Nicht für ihre Mutter. Für sie ist sie immer noch ihr kleines Mädchen. Sie kommt lächelnd durch die Tür. Sie ist glücklich. Ihre Mutter bleibt ruhig: Sie nimmt sie nicht in den Arm, sagt nichts. Der Schulleiter kommt herein. Sie hat die Prüfung mit „summa cum laude“ bestanden. Sie ist ein Mädchen mit außergewöhnlichen Fähigkeiten und Fertigkeiten. Wie sehr würde es ihr wehtun, ihre Freude verschwinden zu sehen? Wie schrecklich kann ein folgenloses glückliches Erlebnis sein? Verflucht sei der Tag, an dem beschlossen wurde, dass der Regenbogen nicht ohne Regen hervorkommen kann. Verflucht sei dieser Tag.

Und so schüttelt das bunte Kopftuch den Kopf, ein Lächeln schafft Platz zwischen den Falten und die Stirn entspannt sich. Sie ist glücklich, aber die Dunkelheit in ihren Augen zeigt uns, dass es ein bitteres Glück ist. Der Nachgeschmack belastet sie: Es ist eine weitere Last, die sie auf diesem krummen Rücken tragen muss. Sie steht auf, bedankt sich und macht sich mit ihrer Tochter auf den Weg. Sie grüßt alle, gelassen. Durch ihre Unbescholtenheit und ihren Stolz bleibt sie nicht unbemerkt. Alle drehen sich um und schauen sie an, während sie sich denkt, dass sie diese schwarzen Schuhe überhaupt nicht hätte tragen sollen. Aber leider waren es die einzigen, die sie hatte. Sie verlassen die Schule. Es herrscht nur noch Stille. Die Tränen beginnen langsam über die Wangen der Mutter zu fließen, die sich davon nicht beeindrucken lässt. Das Mädchen ist glücklich, aber ruhig. Genau wie ihre Mutter. Reden hat keinen Sinn: sie wissen genau, dass diese gute Note nichts für die Zukunft bedeutet. Sie wissen genau, dass es kein Geld gibt, um die Ausbildung fortzusetzen. Es gibt keine Notwendigkeit, etwas hinzuzufügen. Und so gehen sie, unter der afrikanischen Sonne, die auf ihnen lastet, nach Hause, bis die Freunde ihrer Tochter neben ihnen auftauchen. Sie gratulieren ihr: sie war die Beste bei der Abschlussprüfung. Die Beste, wie immer.

Die Mutter zieht sich zurück. Ihre Augen werden jetzt wach, während sie stolz ihre fröhliche, lachende Tochter und deren Freunde beobachtet. Und für einen kurzen Moment ist von ihrem gekrümmten Rücken ein schwerwiegendes Gewicht verschwunden.

Mamá África

La madre está sentada en una silla tambaleante. Las manos están cruzadas en el vientre. La cara está cansada, las arrugas alrededor de la boca son ligeramente pronunciadas y descienden por la barbilla como aplastadas por la gravedad. El peso es algo que se siente. El peso de una espalda acostumbrada a arquearse demasiadas veces y con demasiada frecuencia: para trabajar, para coger a su niño en brazos. Su vendaje es colorido: una tira de círculos y una tira de triángulos; una tira de círculos y una tira de triángulos.
De ese arcoíris de tela salen unas trenzas negras, que se posan suavemente sobre la espalda. Fue andando al colegio, la convocaron para hablar. Está seria, quizás preocupada. Cada vez que la puerta se abre, mira directamente a los ojos de la persona que va a entrar en la habitación. No tiene miedo, las madres aquí no conocen el miedo. Está orgullosa. Para ir al colegio se ha puesto la falda azul y la camiseta roja de manga corta. Se arrepintió de no poder ponerse los zapatos azules. Se puso los negros. No le quedan bien, pero son los únicos que tiene. Los dedos se frotan entre sí, se mueven rápidamente. Los labios carnosos se humedecen al pasar la lengua. Hace calor, hace un calor horrible aquí en Nairobi. Es sofocante: se empapa la ropa, el pelo suda. Pero ella se siente ligera. Seria pero ligera. Y aquí llega su niña. En realidad tiene trece años. Aquí, tener trece años quiere decir ser una mujer. Pero no para ella. Para ella, siempre será su niña. La mamá no se descompone: no la abraza, no le dice nada. Llega el director. El examen ha sido superado con el máximo de la nota. Es una chica con habilidades y un potencial fuera de lo común.
¿Cuánto duele una alegría herida? ¿Cuán terrible es un final feliz que no tiene consecuencias? Maldito el día en el que se decidió que el arcoíris no puede salir sin lluvia. Maldito ese día. Entonces el vendaje de colores sacude la cabeza; una sonrisa se abre paso entre las arrugas y la frente se relaja. Está feliz, pero en sus ojos se ve que se trata de una felicidad amarga. El regusto pesa: es otra carga que hay que llevar sobre esa espalda curva. Se levanta, da las gracias y sale con su hija. Saluda a todos, compuesta. Su integridad y su orgullo le permiten no pasar desapercibida. Todos se dan la vuelta para mirarla, mientras ella piensa que no debería haber usado esos zapatos negros. Pero, por desgracia, eran los únicos que tenía. Salen de la escuela. Solo hay silencio. Las lágrimas llegan a los ojos de la madre, que sigue sin descomponerse. La hija está feliz pero tranquila. No hace falta hablar: saben que esa buena nota no va a cambiar el futuro. Saben que no hay dinero para seguir con los estudios. No hay necesidad de añadir nada más. Y así se sigue adelante, se vuelve a casa bajo el sol africano, hasta que se acercan las amigas de la hija. La felicitan: ha sido la mejor del examen final. La mejor, como siempre. La mamá retrocede para ver la escena. Sus ojos ahora amanecen, mientras su cabeza, ya cansada, oscurece detrás de aquella inmensa colina: es su joroba, de la cual por un instante, el peso de la vida ha desaparecido.

Il centro della storia

“Il vero segreto è quello di non sentirsi al centro di ogni storia. Ogni tanto, questa non ci appartiene nemmeno, non ne abbiamo capito la trama, il finale, l’inizio, ma ce ne vogliamo comunque impossessare. Perché ci hanno insegnato che noi siamo il centro di tutto e che ci meritiamo solo il meglio da questa vita. Alla fine, sai cosa importa realmente? Creare la tua storia, senza impossessarsi di quella degli altri. Non essere al centro di ogni situazione, ma essere al centro della tua storia. Guarda, io non so dirti cosa accadrà dopo, non so dirti se voleremo in cielo, se diventeremo mangime, se saremo angeli o diavoli. Non so dirti se effettivamente fossimo cenere e che cenere dovremo tornare ad essere. Non lo so. So soltanto che possiamo essere protagonisti della nostra storia, ora. Non solo: possiamo essere i narratori della nostra storia. Ci hanno insegnato così tanto a confrontarci, misurarci, equipararci agli altri, che stiamo creando tanti brevi copia-incolla di storie già sentite, e quindi di vite già vissute. E allora cambia la tua storia, fai qualcosa per te, senza doverlo dire a nessuno. Riscrivi delle pagine che avevano già il timbro di qualcun altro o di qualcos’altro. Smettila di pensare che la storia di un altro sia più interessante della tua. Smettila di credere nella quantità ma punta solo alla qualità, perché ricorda, ricorda questo: i libri che rimangono non sono necessariamente quelli che hanno venduto di più, ma sono quelli che sono entrati nel cuore dei lettori o nella loro mente per la qualità della scrittura, della trama, del finale. Ecco, io non so dirti molto di più. Quello che ho imparato è che il tempo è un bene prezioso che non ci meritiamo, perché non sappiamo come gestirlo. Crediamo che riempirlo sia l’unico modo giusto per maneggiarlo, quando, in realtà, il tempo dovrebbe essere solo un mezzo per un altro obiettivo: il tempo di studiare per arrivare a un traguardo; il tempo della fatica per arrivare alla meta; il tempo di innamorarsi per vivere poi l’amore; il tempo di capire per poter agire; il tempo di maturare per poter sbocciare. Datti tempo, prenditelo questo tempo e non perderlo. Siamo abituati a quella frase che dice “Non bisogna perdere tempo” io la sostituirei con quella che dice “Bisogna prendersi tempo”. Il tempo come mezzo per prendersi cura. Cura dell’amicizia, di una pianta, di uno studio, dei propri bambini, di un insegnamento, di una serata, di un paesaggio. Prendersi del tempo, come mezzo per non perderlo mai più, per non perdere più di vista la nostra storia, rendendola il best-seller che non oggi, non domani, ma ancora tra cento e mille anni sarà letto in continuazione. Non riempire le pagine di approvazione momentanea da parte del lettore, ma riempirle di bellezza in potenziale, che poi, il lettore che vorrai tu saprà comprendere e amare. Non serve arrivare a tutti basta arrivare a qualcuno.”

Avrebbe voluto dirgli tutte queste cose. Lui, il fratello maggiore. Sposato, con figli, con una casa con un mutuo da pagare, con le difficoltà del lavoro, con la malattia della moglie, con i debiti e le preoccupazioni, glielo avrebbe voluto urlare questo monologo. Sarebbe andato davanti a lui, e con fare gentile ma allo stesso tempo austero e rispettabile, gli avrebbe cambiato la vita per sempre. Poi, però, aveva alzato lo sguardo. Suo fratello Riccardo, di ben quindici anni in meno di lui, rimaneva con gli occhi semichiusi, appoggiato al tavolo. Triste, insoddisfatto, gli aveva appena detto che la sua vita non aveva senso. E allora lui voleva proprio farglielo questo discorsetto, voleva proprio dirglielo che non avesse ancora capito nulla, e che anzi era un bell’ingrato a pensarla così. Ma poi si fermò. Ripensò all’inizio del suo monologo tanto ragionato, e comprese che fosse lui stesso a non aver capito nulla. Perché lui, nel profondo del cuore, sapeva di voler essere al centro della storia anche questa volta. Sapeva che stava per diventare il protagonista di una storia che non era sua. Ammaliato dall’idea della figura del fratello maggiore, premuroso e maturo, che va in soccorso del fratello, gli avrebbe fatto un gran bel monologo, ma che in realtà non lo avrebbe in alcun modo aiutato. Riccardo si sarebbe solo sentito ancora una volta da meno. E allora quel bel monologo iniziale non lo fece, non lo fece per nulla. Dalla sua bocca uscì soltanto: “Non serve arrivare a tutti basta arrivare a qualcuno. A me tu arrivi sempre, quindi se hai voglia di parlarne io sono qui. Guardami, parlami.”

Riccardo gli raccontò tanto, gli mostrò i suoi pensieri, i suoi ragionamenti. E suo fratello capì che il suo monologo iniziale fosse ben fatto, ma che non era nulla in confronto al monologo che gli stava facendo suo fratello. Quel giorno capì, lui per primo, che essere al centro della propria storia, senza impossessarsi di quella degli altri, vuol dire, ogni tanto, saper fare un passo indietro.